Il s’agit de coller dans la dent un matériau qui a la « couleur dent », et qui permet de reconstruire les tissus détruits par une carie, après son nettoyage. La dent va retrouver sa forme et sa fonction.
Le matériau est une résine composite qui adhère au tissu dentaire sain résiduel et de ce fait le protège. Ces composites ont remplacé les amalgames – communément appelés plombages -, et, comme eux et tous les autres matériaux, ils ne sont pas éternels.
Elles sont nombreuses. Les composites en technique immédiate sont utilisés pour soigner les caries avec perte de substance limitée, mais aussi compenser toutes les usures et érosion atteignant une dent. On les utilise aussi pour sceller les sillons des dents chez nos jeunes patients lorsqu’ils sont trop prononcés. On peut aussi changer la forme d’une dent antérieure.
Le principal, c’est leur adhésion aux tissus résiduels de la dent par l’intermédiaire d’un adhésif et sous réserve que le protocole soit bien appliqué. De fait, il faut peu de tissu dentaire sain pour faire adhérer un composite, d’où une économie tissulaire dans la préparation de la cavité.
Le deuxième avantage concerne l’esthétique de la restauration. Ces résines composites sont réparables en cas d’éclats, et leur mise en œuvre nécessite une seule séance.
Le protocole de mise en œuvre demande beaucoup d’attention. Le succès repose sur la valeur de l’adhésion qui consiste à préparer la surface de collage à l’aide d’une solution acide pour que l’adhésif puisse pénétrer dans les rétentions microscopiques ainsi créées et unir le composite à la dent.
Cette union peut être perturbée par l’humidité, la salive, un saignement, ou toute autre erreur de manipulation. Il n’est pas indiqué de restaurer en technique directe les grosses cavités ou les caries qui s’étendent sous la gencive. Des sensibilités post-opératoires passagères peuvent apparaitre, en particulier lorsque les restaurations sont importantes.
Les composites en technique directe ou immédiate se réalisent en une séance. Après avoir isolé la ou les dents de la salive avec une digue, les surfaces dentaires sont préparées. En particulier, les caries seront nettoyées, en préservant autant que possible les tissus dentaires sains. On ne recherche pas de cavité géométriquement rétentive.
Avant d’initier le collage, tout suintement provenant de la gencive doit être contrôlé. Une solution acide est déposée sur la dent pendant une quinzaine de secondes, suivi d’un rinçage abondant, puis la cavité est séchée, et l’adhésif est appliqué avec un pinceau.
Démarre le durcissement de l’adhésif sous l’effet d’un rayonnement particulier issu d’une lampe à photo-polymériser. S’ensuit l’insertion du composite par petites couches successives avec une teinte adaptée à la dent. Il est inséré en phase plastique et durci avec la même lampe.
Au final, la digue est retirée, les contacts lors de la fermeture des mâchoires sont ajustés, et le polissage final est réalisé avec des petites meulettes siliconées ou des disques abrasifs. Le protocole est le même pour des dents antérieures ou postérieures.