Facettes

Les facettes permettent de corriger des anomalies de formes – dents trop courtes, trop étroites, de forme atypique ou modérément fracturées – ou des anomalies de couleurs, en particulier pour les colorations sévères qui ne relèvent plus d’une technique d’éclaircissement.

Une facette est aussi indiquée lorsque la dent est porteuse de plusieurs composites disgracieux ou lorsqu’il y a une usure ou une érosion de l’émail. On peut aussi améliorer des petits chevauchements entre les dents. Enfin, on peut fermer des espaces interdentaires naturels ou ceux qui apparaissent à la suite du déchaussement.

C’est le rendu cosmétique apporté par la porcelaine, qui va rester stable avec le temps. L’intégration au niveau gingival est aussi un point positif, puisque la gencive tolère beaucoup mieux la céramique que d’autres matériaux. Il y a aussi, grâce à l’adhésion très forte, une véritable union entre la facette et l’émail sous jacent, ce qui fait qu’une facette bien collée renforce la dent qui la reçoit. C’est aussi un procédé qui est conservateur en tissu dentaire, puisque la préparation est limitée.

Bien que la dent soit peu préparée, elle l’est tout de même en superficie, ce qui rend la procédure irréversible. La porcelaine est également difficile à réparer en cas d’éclats. C’est aussi un traitement coûteux qui n’est pas pris en charge par l’assurance maladie.

Il faut au préalable établir un projet sur des modèles en plâtre des arcades. Ce projet est basé sur une étude esthétique après avoir recueilli les souhaits de notre patient. Si la forme ou la position des dents doivent être changées, les modifications sont apportées sur le plâtre par adjonction de cire, et dans beaucoup de cas, on peut les reproduire en bouche et les faire valider avant la préparation des dents.

Si des composites infiltrés doivent être renouvelés, il faut le prévoir avant de réaliser les facettes. Après quoi, il faut deux séances de mise en œuvre, espacées d’une dizaine de jours.

La première pour préparer les dents à l’aide d’un guide de réduction issu du projet, puis pour prendre l’empreinte. La séance se termine par l’insertion de facettes provisoires en résine. L’empreinte sera traitée au laboratoire de prothèse, et les facettes seront réalisées en porcelaine selon les indications du projet et des photographies initiales.

La deuxième séance consistera à coller les facettes. Un protocole très rigoureux doit être mise en œuvre pour que l’union entre la porcelaine et la dent soit parfaite. On veillera en particulier à éliminer tout excédent de colle avant le durcissement qui s’effectue avec l’aide d’une lampe à photo-polymériser.