Tarifs : 23 €

Prise en charge :

  • Carte vitale acceptée
  • Conventionné

Paiement : 

  • Espèces
  • Carte bancaire
  • Chèque

Moyen de transport :

  • Tramway – Comédie (lignes 1 et 2)
  • Tramway – Du Guesclin (ligne 1)

Endodontie

La dent est une structure vivante qui contient, en son sein, des fibres nerveuses et des vaisseaux sanguins réunis dans un complexe appelé pulpe dentaire. Une inflammation de la pulpe peut survenir à la suite d’un traumatisme ou d’une carie profonde, à l’origine de douleurs intolérables appelées pulpites.

Parfois aussi, la perte de vitalité ou nécrose pulpaire s’installe sans réelle douleur. Il faut dévitaliser la dent pour éliminer la douleur d’une pulpite, mais aussi pour éviter que les canaux ne soient colonisés par des bactéries qui entraîneront des lésions au bout de la racine ou à distance.

Les lésions de proximité se traduisent par des destructions osseuses localisées. Elles peuvent s’étendre et engendrer des kystes, mais ces bactéries peuvent aussi enflammer d’autres structures en rapport avec les racines comme les sinus maxillaires. Ainsi, une sinusite, en particulier lorsqu’elle est unilatérale, peut avoir une origine dentaire.

Il est aussi possible que des bactéries dentaires puissent passer dans le sang et se fixer sur d’autres organes comme le cœur. Certains patients sont à risque : les porteurs de valves cardiaques, les immunodéprimés, transplantés ou certains diabétiques.

On parle communément de dépulper la dent, et, sous ce terme, on implique trois actions : accéder au canal ou aux canaux – il y a parfois plusieurs canaux dans une racine, et il y a plusieurs racines sur une dent postérieure – les mettre en forme et les obturer. L’intervention se pratique sous anesthésie locale, et débute par l’insertion d’un champ opératoire qui isole la dent de la cavité buccale pour éviter toute pénétration de sang ou de salive.

Ce champ, ou digue, est représenté par une feuille de caoutchouc qui est maintenue autour de la dent par un crampon. Il faut ensuite nettoyer la carie et reconstruire les parois de la dent détruite par la carie avec un ciment. Après quoi on peut accéder jusqu’à la cavité pulpaire et commencer à localiser les canaux – de 1 à 4 selon la dent -. L’utilisation d’un microscope facilite cette phase, et il devient incontournable lorsqu’on prend l’habitude de l’utiliser. Une fois localisés, il faut les mettre en forme, c’est-à-dire les instrumenter pour leur donner une forme de cône très allongé, ce qui permettra de les nettoyer, de les désinfecter et ensuite de les obturer.

Les instruments canalaires ont fait des progrès considérables ces dernières années, et ils sont maintenant dans un alliage spécial et s’utilisent essentiellement sous assistance mécanique. Pendant leur passage, on irrigue avec de l’hypochlorite dosé à 3% pour éliminer toutes les bactéries. Les canaux sont séchés avec des pointes stériles en papier avant de les obturer hermétiquement. L’obturation consiste à condenser dans les canaux un matériau stable et neutre. On utilise de la gutta qui a pour avantage d’être malléable dès que la température s’élève, ce qui permet de la fouler à chaud vers le bout de la racine et de comprimer une toute petite quantité de ciment canalaire contre les parois et dans toutes les anfractuosités.

En dernier lieu, il faut reboucher la dent avec un ciment le plus hermétique possible pour éviter que les bactéries buccales pénètrent et réinfectent les canaux malgré l’obturation, et ne pas tarder à la restaurer plus durablement, très souvent par une pièce prothétique comme un onlay ou une couronne pour éviter une fracture sur une dent devenue fragile. Il faut 45 minutes pour une dent mono-radiculée, et une heure trente à deux heures lorsque la difficulté augmente, voire plusieurs séances.

Parce que le traitement des racines n’est pas satisfaisant ou ne l’est plus comme on peut l’observer sur une radiographie de contrôle.

Même s’il n’y a pas de symptômes cliniques, la dent baigne dans la salive et des bactéries buccales ont pu pénétrer dans les canaux et entraîner une résorption osseuse. Il est donc préférable de recommencer le traitement pour éviter une aggravation de ces complications infectieuses. Si une couronne est planifiée, le retraitement doit précéder la réalisation prothétique, faute de quoi il faudra la retirer pour intervenir, puis en refaire une nouvelle.

Lorsqu’une dent change de couleur, cela signifie en général qu’une hémorragie de la pulpe a eu lieu suite à un choc sur la mâchoire par exemple. Le sang ou des produits de dégradation se répartissent dans les micros canaux de la dent et l’assombrissent.

Les traitements endodontiques modernes combinent l’instrumentation des canaux avec une irrigation permanente par des solutions désinfectantes et nettoyantes. Si initialement votre dent n’est pas grise, le changement de teinte sera faible, et on peut aujourd’hui garder une dent dévitalisée antérieure sans la couronner si elle n’est pas trop délabrée.